La Street-Life #2

Hier, j'étais assise à côté de mon père dans le T.E.R. qui me ramène de Bordeaux à Bergerac. Il rentrait du boulot et je rentrais de vacances. J'étais totalement fascinée par mon nouveau gadget de fille bien dans sa vie d'étudiante en anglais: le dictionnaire électronique Casio EW-F2000V. Cependant, j'ai quand même vu qu'un mec un peu crado, un peu dérangeant me fixait avec insistance. J'ai préféré l'ignorer pour vérifier comment on pouvait bien dire pélican en Italien. Ça se dit pellicano, il n'y a qu'un seul L en espagnol: pelicano, un K en Allemand: Pelikan, et en anglais il n'y a juste pas d'accent: pelican. Ok tout ça pour dire que ce mec un peu crado, un peu dérangeant qui me fixait vraiment beaucoup s'est levé. Je me dis "chouette, il va descendre au prochain arrêt". Que nenni (lol). Il s'avance vers moi, se penche et me parle en me regardant autre part que dans les yeux. Ce gros bâtard consanguin me tint à peu près ce langage:

"G.B.C.: Ca te dérange pas si je m'assoie en face de toi pour observer tes seins bouger au rythme des secousses du train?"
Gourelle(pas décontenancée pour deux couronnes danoises): Euh écoute, il faut demander à mon père.
(Je tapote sur l'avant bras de mon père)
Gourelle: Alors papa, il peut?"

J'ai bien cru sentir le moment où mon père allait lui demander s'il était juif ou un truc du genre, mais il s'est contenté de lui lancer un regard ultra réprobateur. Le G.B.C. coupé dans son élan de rentre-dedans bien lourd est reparti s'assoir à son ancienne place et mon père lui a fait rouler ma grosse valise rouge bien lourde sur le pied, quand on a quitté le train. Non mais oh, ta mère ça serait pas ta putain de soeur, gros bâtard?